(ES): Las Cámaras de Comercio de Gipuzkoa y del País Vasco francés crean una cámara de comercio transfronteriza, figura inédita en Europa.
(FR): Les Chambres de commerce de Guipúzcoa et de Bayonne-Pays Basque créent une Chambre de commerce transfrontalière, figure inédite en Europe.
Aquí viene reproducido el artículo sacado del periódico Sud-Ouest del 16 deciembre:
ÉCONOMIE. Peio Olhagaray explique que la création de cette entité n’a pas de précédent en Europe. Elle s’appuiera sur un Groupement européen de coopération territoriale
Une CCI transfrontalière
Peio Olhagaray, directeur du développement économique à la CCI de Bayonne planchera ce jeudi sur les relations transfrontalières, avec la participation de Gaindegia, l’Observatoire pour le développement socio-économique du Pays Basque. Thème : « Pays Basque nord-Pays Basque-sud : simple voisinage ou collaboration économique ? » (1).
« Sud Ouest ».
Le projet de Chambre de commerce et d’industrie transfrontalière a-t-il avancé ?
Peio Olhagaray. Il est sur la bonne voie ! Après de nombreuses réunions de travail entre les Chambres de commerce de Bayonne et de Saint-Sébastien nous avons franchi un pas important. Une rencontre officielle s’est en effet tenue hier à Donosti, à laquelle participaient une vingtaine d’entreprises réunies. L’objectif était de définir comment les relations inter – entreprises pourront s’organiser afin d’ acquérir un maximum d’efficacité. Nous souhaiterions, en effet, que cette CCI transfrontalière n’ait pas un caractère trop institutionnel. Elle sera quoi qu’il en soit la première Chambre consulaire à caractère transfrontalier d’Europe.
Sur le plan juridique où en êtes-vous ?
Le processus s’avère compliqué ! Nous avons opté pour la création d’un Groupement européen de coopération territoriale. Nous avons lancé un appel d’offres européen afin d’engager un cabinet spécialisé. L’audit juridique est démarré. Le montage pourrait être chose faite pour la fin du premier semestre 2010. La Mission opérationnelle transfrontalière basée à Paris sera le pilote, avec le concours d’un cabinet de Saint-Sébastien. Les premières configurations vont commencer à tomber.
Quels sont les principaux écueils sur lesquels butte la coopération transfrontalière ?
En tout premier lieu, dirais-je, la méconnaissance mutuelle ! Côté français, d’une façon générale on connaît très mal Euskadi et son économie don on n’a en tête que quelques images aériennes et simplistes. Quel est le poids réel de cette économie en Espagne ? Quel est l’impact des exportations dans cette économie ? Quels efforts Euskadi réalise-t-elle en recherche et développement ?Nous avons bien sûr des réponses à ces questions. Nous sommes convaincus que si on connaît son voisin on peut devenir son partenaire. J’ajouterais que le voisinage est parfois un handicap. Euskadi est en fait un grand partenaire économique de la France mais pas forcément de l’Aquitaine.
Selon vous, la langue n’est-elle pas également un frein considérable ?
Elle l’est sans aucun doute. Au monde économique j’ai envie de dire ”si vous ne parlez pas l’espagnol, apprenez-le, et vice versa” » Il faut se bouger !
Mais à ce handicap, j’ajouterai également ce que j’appelle l’effet de masse Pays Basque nord. La moitié de la banlieue de Bilbao équivaut en population à l’ensemble des trois provinces basques de France ! Pour ma part, je plaide pour que l’Aquitaine soit intégrée aux discussions que l’on peut avoir avec la communauté d’Euskadi.
Il ne faut pas oublier non plus le phénomène comportemental : nous sommes le sud du nord et eux sont le nord du sud. De ce fait, nous vivons presque dos à dos. Eux regardent plutôt vers Madrid et le reste du monde, nous, vers Bordeaux et Paris…
Dans ce panorama compliqué quelles sont les opportunités ?
La mobilité accrue (demain le TGV, après-demain le tram-train), l’euro, la disparition de la frontière, sans oublier la continuité géographique qui est indéniable. Aujourd’hui, pas un touriste ne se rend à Biarritz sans aller à Saint-Sébastien, voire à Bilbao.
(1) Conférence -débat, avec pot de l’amitié , organisée par le Club des managers, réseau de jeunes entrepreneurs, demain jeudi, 19h 30, à l’IUT Tech de co, place Paul-Bert, à Bayonne. Participation : 5 euros.
Auteur : RECUEILLI PAR ANNE-MARIE BORDES